Dans l'Avesnois, certains établissements ont du mal à faire remplacer leur enseignants malades. Les parents s'inquiètent des répercussions pour l'apprentissage de leurs enfants.
Pas de cours de maths pendant plus de trois semaines pour le fils de Cindy Guénard et sa classe de 4ème, faute de professeur. Un remplaçant a fini par arriver mercredi dans son collège de Jeumont (Nord).
L'an dernier, durant plusieurs mois, c'est en anglais et en allemand que les enseignants étaient absents. "Ça a des répercussions, parce que cette année, mon fils reprend les bases d'allemand. Donc il aura toujours une année de décalage par rapport à ce qu'il devrait apprendre déjà cette année", explique Cindy.
"Pour le brevet, l'année prochaine, ça va être aussi une catastrophe. Il a déjà trois semaines de maths de perdues. Comment on peut rattraper ça ? C'est pas possible", ajoute-t-elle.
Dans ce collège de l'Avesnois, le non-remplacement des professeurs est un mal chronique. Et nombreux sont les parents qui s'inquiètent des conséquences : retard sur le programme scolaire, trous dans les emplois du temps.
"Personne ne veut venir parce que ça fait loin"
"Les enfants finissent plus tôt, ont des heures de permanence. C'est contrariant pour tout le monde. Et puis encore une fois, ça ne doit pas être le cas puisque de fait, les cours doivent être assurés", détaille Virginie Coupez, dont le fils est également scolarisé en 4ème à Jeumont."Quand on téléphone au rectorat, on nous dit que personne ne veut venir chez nous parce que ça fait loin", se désespère Michèle Alvedin, mère d'une élève de 4ème. "Les gens n'ont pas envie de venir chez nous. Jeumont c'est perdu, on n'a pas envie. Et on n'est pas les seuls concernés".Une absence non remplacée d'une semaine, ça peut s'entendre. Une absence non remplacée de six mois, pour moi ce n'est pas admissible.
À Maubeuge ou Haumont, d'autres établissements sont également touchés de manière récurrente. En 2012-2013, l'Académie de Lille enregistrait le troisième plus haut taux de non-remplacement de ses enseignants de France.
La Sambre-Avesnois étant l'un des secteurs les plus touchés de la région.